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  • Photo du rédacteurancolie.landa@gmail.com

Une semaine à MINORQUE, l'île sauvage et préservée des Baléares...

Dernière mise à jour : 6 août 2019


 

Je suis partie il y a quelques jours sur un coup de tête. Le "temps mort" professionnel que j'ai choisis de vivre en ce moment me permettant ce genre de folie, j'ai booké des billets pour les baléares comme ça, seule, un soir.

Premier départ seule quelque part d'ailleurs! J'ai voulu fuir les touristes d'Ibiza, la grandeur de Mallorca, et me sécuriser dans le territoire restreint qu'est Minorque. Baragouinant quelques mots d'espagnol, je me suis dit que ce serait l'endroit parfait pour me poser.

Et j'ai bien fait!

Je pose donc mes valises une semaine, du 21 au 28 mai, à quelques minutes à peine en voiture de l'aéroport et de Maó.


Je loue via airbnb un appartement avec vue sur la mer, à deux secondes d'une crique à l'eau turquoise et transparente à souhait. (voir photo du dessus)

Si comme moi vous souhaitez bouger, il est fortement recommandé de louer une voiture, car les quelques bus qui assurent les liaisons entre les villes et villages ne vont pas partout. Et vous verrez une fois sur place que même avec une voiture, il faut souvent marcher quelques heures pour atteindre certains points de vues et plages. Je loue ma voiture sur goldcar, en prenant l'assurance tout risque, histoire de partir l'esprit léger.

Mon arrivée dans les lieux est tardive, puisque j'atterris le soir, je récupère ma voiture et je me perds un peu (sinon ce n'est pas drôle), j'arrive donc de nuit à l'appartement, mange mon sandwich acheté à l'aéroport un peu plus tôt, et file sous ma couette.


Le lendemain, je me réveille sous un ciel bleu! Cela change du temps parisien de ces derniers temps. Je saute dans mes vêtements et file découvrir la capitale de l'île, Maó. (Ou Mahon) Le but? Trouver un parking et me perdre dans les ruelles de la ville. Et sans autre projet, c'est exactement ce que je fais. Le centre ville est charmant, typiquement espagnol, doté de pleins de petites ruelles qui montent et descendent jusqu'au port. Le port n'est pas des plus mignons, mais la promenade est agréable car la vue est jolie.

Je décide après d'aller jusqu'à la forteresse de la Mola, sur le bras de terre qui fait face à la ville. Elle a été construite à la fin du 19eme siècle dans le but de défendre le port de Mahon. Elle a ensuite été une prison militaire, et ce jusque dans les années 70. La majorité de la promenade se fait en extérieur, mais quelques passages sont souterrains, et je le déconseille aux claustrophobes ... on comprend d'ailleurs un peu mieux pourquoi elle a servie de prison...



Pour le déjeuner, je choisis un restaurant dans mon guide, le Cap Roig, avec une terrasse avec vue sur une jolie plage et la mer la mer la mer, à perte de vue. Premier poisson, premier gaspacho de l'année, je me régale!



Je roule un peu au hasard, en repérant des points de vue sur le GPS. Je m'arrête dans un petit village de pêcheur, me pose un peu sur le port en prenant un petit goûter...J'ai à peine le temps de digérer le tout que me voilà partie à l'assaut de mon premier coucher de soleil. Il existe un endroit que je vous recommande chaudement (hors saison) pour sa particularité : il se trouve dans une grotte, en pleine falaise, je parle bien sûr de la Cova d'en Xoroi. C'est un bar discothèque la nuit, qui offre une vue imprenable sur la mer et les falaises. Bien placée, j'ai pu lire un peu en attendant le coucher de soleil, qui n'a pas déçu!


La journée du lendemain s'annonce plutôt chargée! Au programme, randonnées! Ce n'est qu'en rentrant le soir, éreintée par tant de marche que je me suis dit qu'il fallait que je lève le pied un peu... partir, c'est découvrir, certes, mais c'est aussi prendre son temps! Quittes à revenir pour faire "le reste"...

Une bonne heure de route m'emmène à la Calla Galdana. Je ne perds pas mon temps à l'admirer, je vois déjà au loin les complexes hôteliers comme je les déteste, ainsi que la masse de touristes qui m'étouffe d'avance. Et oui, même hors saison, certains coins sont bondés de monde, et c'est tout ce que je cherche à fuir...

Mais j'avais lu qu'en marchant un peu le long des côtes, j'allais pouvoir me poser sur une plage , quasi seule au monde. Pour se faire, il faut emprunter le Cami de cavalls (chemin des chevaux en catalan), ce fameux sentier qui fait 200 km le long de tout le littoral, pour arriver jusqu'à la Cala Trebalúger. Il faudra aussi laisser de côté la première plage, Cala Mitjana, très jolie mais trop facile d'accès et donc avec un peu de monde.

La randonnée offre des points de vues absolument superbes! Je me retrouve seule avec mes pensée, et j'avance, le temps ne comptant plus.


Je prends mon premier bain de l'année dans une eau transparente, mais bien fraîche, sur cette plage où presque personne ne se trouve. Quel bonheur! Je l'arpente, je la regarde, je la touche de mes pieds...je frôle cette sensation de bien être qui m'avait quitté depuis longtemps. On dit que partir seul, c'est se retrouver un peu, ou apprendre à se connaître...et c'est vrai. Cela faisait longtemps que je n'avais pas été aussi contente d'être à un endroit précis, face à la nature.


Je profite de l'après midi pour aller sur une autre plage, à l'opposé de là où je suis: direction la côte nord de l'ile, à la cala del Pilar. Cette plage se mérite après une petite heure de marche, et l'arrivée est sensationnelle. Le sable est blanc, l'eau turquoise et transparente, les alentours sont rouges à cause de la roche , le tout en fait une image irréelle.

De part son heure de marche avant de l'atteindre, elle est du coup très prisée des naturistes, ne soyez pas choqués. Vous trouverez beaucoup de naturistes partout sur les plages de Minorque des lors que vous marchez un peu pour les atteindre.

Evitons du coup les photos de trop près et les drones, n'est ce pas?



Le lendemain, je visite la ville de Ciutadella. C'est la deuxième grande ville de Minorque, très connue lors des fêtes de Sant Joan dans toute la péninsule ibérique. La ville se transforme à ce moment là (fin juin)et la population quadruple, et si vous comptez y aller à ce moment, sachez que la ville est prise d'assaut et ne dort pas pendant une semaine... L'alcool y coule à flot, les gens ne se tiennent plus, et la tradition mettant des chevaux en avant, inutile de vous dire que ça peut devenir dangereux ...MAIS... la ville est très jolie. Tout comme Mahon, c'est le centre ville qui est plein de charme. Son petit port était en travaux lors de ma visite, mais ne manque pas d'attraits. J'imaginais déjà les soirées à diner sur les terrasses des restaurants le soir venu...



Le temps s'est un peu gâté lors de mon séjour, du coup j'ai un peu levé le pied, et j'en ai profité pour écrire un peu, commencer les idées de cet article, bref, prendre du temps pour moi aussi.

Cela ne m'a pas empêché de ressortir le lendemain, malgré un ciel gris et bas, et quelques gouttes de pluie . J'ai découvert ce jour là le village le plus adorable de toute l'Espagne : Biniquer Vell. Y aller tôt le matin pour profiter des lieux seuls... quel bonheur!


Les chats s'y promènent tranquillement, dorment au soleil et regardent passer les gens...

J'ai profité aussi de ce temps maussade pour randonner du côté de Es Canutells. J'étais seule au monde. Je me suis même demandée où étaient passés les gens. La plage était déserte , le restaurant où j'ai mangé presque vide... Comme quoi, dès qu'il fait couvert et qu'il y a deux gouttes de pluie, les gens ne sortent pas...


Heureusement, le soleil s'est pointé une dernière fois, mais le dernier jour s'est passé sous un ciel encore bien gris. En soi, cela fait moins regretter le retour en France.



Juste avant mon départ, j'ai eu envie de faire une folie. Louer un bateau sans permis pour visiter les criques et voir la côte autrement. C'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai loué un bateau moteur via le site Nautal, (un genre de particulier à particulier spécialisé dans les bateaux) et j'ai loué pour une demie journée un bateau pour moi toute seule. Rendez vous au port, le temps est mitigé et l'arrivée dans le mouillage fait déjà peur... alors en sortir toute seule je vous raconte pas!

Finalement, le propriétaire du bateau m'explique tout, légèrement étonné de ne voir qu'une personne pour monter sur son bateau (qui peut en recevoir 5 il me semble)... Mais avec la bonne carte de navigation et les explications du "capitaine", me voilà partie à l'aventure en pleine mer.

Et j'ai adoré!!! J'ai un peu le mal de mer, mais j'ai adoré naviguer seule, avoir cette impression de liberté, ce sourire à mes lèvres, hurler face au vent, m'arrêter dans la crique de mes souhaits, pique-niquer où je veux en mer, plonger du bateau... etc...

J'ai passé un après midi de totale décomplexions et suis très fière d'avoir surmonté seule mon appréhension ! Ce genre d'évènements est toujours plus agréable lorsqu'il est partagé, c'est pourquoi je le recommande aux amis qui veulent voir la côte autrement...



Minorque est étonnante. Au détour d'un virage, un village blanc apparaît . Et là, un parc naturel . Celui de s'Albufera des Grau. Penser à s'y promener lors du coucher du soleil...

Au nord, les roches, plus torturées qu'au sud. La tramontane soufflant 6 mois de l'année, le paysage en est éternellement modifié.

Il faut savoir que cette île est une île fantôme de novembre à mars. Certains locaux quittent Minorque pour aller sur la péninsule ibérique ou les autres Îles Baléares pour y travailler.


 


Ce que j'ai aimé à Minorque? L'esprit sauvage de l'île, le fait qu'elle n'est pas (encore?) impactée par le tourisme qui se base plus à Ibiza ou Mallorca. J'ai aimé conduire en dehors des axes routiers basiques, et me perdre dans la campagne minorquine à rouler à 30 km/h sur des routes où il est presque impossible de croiser une autre voiture, j'ai aimé être entourée où que j'aille de murs en pierres, voir des ruines datant de l'âge de bronze, manger du poisson pêché le matin même, ne croiser presque personne, m'entourer de silence et de nature sublime. J'ai aimé prendre conscience du temps qui passe, et ne pas lui courir après.

J'ai aimé parler espagnol, regarder les couples, les gens en groupe autour de moi. J'ai aimé m'arrêter sur le bord de la route parce que j'avais vu un beau cheval. J'ai aimé la nature sauvage et ses odeurs. J'ai accepté et apprécié la pluie et le vent, deux éléments qui m'ont obligé à ralentir le pas... J'ai aimé me baigner dans une eau transparente...


Je sais que j'y retournerai, car je m'y suis sentie bien, mais que je n'ai pas assez pris mon temps. J'ai la sensation de m'ennuyer quand je ne suis pas occupée H24 en voyage, mais je sais, j'ai conscience qu'il est primordial de se poser... Tout est question de moyen aussi, mais la prochaine fois que je pars découvrir une ile, un endroit, quel qu'il soit, je partirai plus longtemps.

Je reviens, des souvenirs plein la tête, et un petit quelque chose gravé sur ma peau...

Vous hésitiez encore? Foncez, partez, découvrez cette île, mais surtout, ne laissez aucune trace. Soyez responsables dans vos voyages, et si vous le pouvez, ramassez tous déchets qui se trouvent sur votre chemin. La planète vous remerciera pour ces gestes.



 

CÔTÉ PRATIQUE:


Vol Vueling A/R + bagage en soute : 196 euros

Voiture Goldcar avec assurance : 35 euros par jour

Logement via airbnb : 56 euros la nuit

Budget repas (restaurants, boissons et pique-nique): 28 euros par jour

Guide de voyage : lonely planet

GPS :l'application MAPS.ME qui ne me quitte jamais, car elle fonctionne sans réseaux. Ne pas oublier de télécharger les cartes avant de partir, car pour ça il vous faut une connexion internet.


Retrouvez d'autres photos dans la galerie, et n'hésitez pas à me donner vos retours, cela fait toujours plaisir! Suivez mes aventures sur Instagram ici ! ;-)


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